Pour une Europe forte, sociale et démocratique, les amendements défendus par Un Monde d’Avance


Communiqué de presse Un Monde d’Avance

Un Monde d’Avance se satisfait du débat ouvert sur l’austérité en Europe. Le texte proposé par la direction du PS assume enfin la nécessité d’une réorientation de la politique européenne. Pour l’enrichir, Un Monde d’Avance présentera avec d’autres, ce soir en Bureau national du Parti Socialiste, plusieurs amendements et engagent tous les socialistes à se joindre à eux.
Ces amendements se concentreront sur quatre points précis :
1.       Le budget européen
Le compromis proposé par le Conseil européen est largement insuffisant pour faire face à la crise. Nous demandons aux parlementaires européens d’obtenir par leur vote la renégociation de ce compromis et d’exiger du Conseil un budget ambitieux. A termes, la construction d’une Europe de la croissance et de l’emploi implique la mise en place d’un vrai budget d’intégration solidaire, représentant au minimum 5% du PIB européen.
2.       Le Pacte de stabilité
La priorité à la question sociale va de pair avec l’impératif de relance de l’économie.   Le pacte de stabilité ne s’applique déjà plus sous la pression des faits – la récession – et de la réorientation de la politique européenne défendue par François Hollande. Il doit être maintenant révisé. Les dépenses d’investissements doivent être exclues du calcul des déficits, son fonctionnement doit rejeter la logique de sanction et introduire celle de coopération. Le dogme du 3%, chiffre sans aucune valeur économique, doit être reconsidéré. Le calendrier de réduction des déficits, pour être réaliste, doit tenir compte du cycle économique et de la nécessité de lutter contre le chômage.


3.       L’accord de libre-échange transatlantique
Il faut suspendre les négociations pour un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. La mise en œuvre de cet accord va à l’encontre du projet d’une Europe forte et indépendante dans un monde multipolaire. Ce serait en outre, diluer davantage les solidarités européennes dans un grand marché transatlantique. D’autres voies de coopération avec les Etats-Unis peuvent être promues mais l’accroissement du tout-concurrence n’est pas acceptable.
4.       La politique de l’Euro
Par la force des choses, le rôle de la BCE est devenu central pendant la crise.Pour autant, une réforme de la politique monétaire européenne et des statuts de la BCE est indispensable afin de faire de la croissance et de l’emploi des objectifs prioritaires. En outre, la BCE doit pouvoir prêter directement aux Etats-membres sans contreparties. Enfin, une politique de change doit être impulsée avec pour objectif de mettre fin à la politique de l’euro fort.

Henri Emmanuelli : Il est nécessaire et sain que le PS débatte des politiques européennes dont l orientation pose problème aujourd hui

[Dépêche AFP] Henri Emmanuelli “Il est nécessaire et sain que le PS débatte des politiques européennes dont l’orientation pose problème aujourd’hui”

Interview de Benoît Hamon : L’objectif du projet de loi Consommation est de mieux protéger les consommateurs

[France Inter] Interview de Benoît Hamon : “L’objectif du projet de loi Consommation est de mieux protéger les consommateurs”

UMA59 dans le BLUMA national en page 20

Abrogation du jour de carence dans la Fonction publique


Le gouvernement vient d’abroger la journée de carence sur les arrêts maladie mise en place par la droite. L’objectif affiché de l’époque était de lutter contre l’absentéisme, supposé plus élevé, dans la fonction  publique et de restaurer l’équité entre salariés et agents publics.
Le bilan, un an après cette décision démontre que le jour de carence n’a eu aucun effet. Le nombre de congés maladie est resté quasi stable en 2012 et en termes d’équité, deux tiers des salariés du privé bénéficient d’une prise en charge des jours de  carence en application d’une convention de branche ou d’entreprise. De plus, en matière budgétaire, la mesure a rapporté  60M€ à l’Etat alors qu’elle avait été évaluée à 120M€.

Budgets, avenir de l’Union économique et monétaire, Gaz de Schiste

Accord sur l'emploi: "pas acceptable", pour l'aile gauche du PS


Des ténors de l'aile gauche du Parti socialiste ont qualifié lundi l'accord sur la sécurisation de l'emploi, passé entre le patronat et trois syndicats, de "pas acceptable", jugeant le texte déséquilibré "en faveur du patronat".
"Cet accord n'est pas acceptable" car "il contient de nombreuses régressions sociales que les quelques avancées ne peuvent en aucun cas justifier", qu'il "prévoit des clauses contraires aux engagements de la gauche et du candidat à la présidentielle", et qu'il "ne peut être qualifié d'accord majoritaire", affirment dans un communiqué Emmanuel Maurel, membre du bureau national du PS, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député Jérôme Guedj.
Si "plusieurs avancées non négligeables" doivent être saluées, comme l'encadrement des contrats à temps partiel, l'institution de droits rechargeables à l'assurance chômage, le développement des droits à la formation ou l'extension progressive des complémentaires-santé, poursuivent-ils, "côté régressions sociales, la liste est longue et lourde: retour des accords +compétitivité emplois+, licenciements facilités, limitation du recours au juge civil, mutations imposées facilitées..".
Selon les animateurs du mouvement Maintenant la gauche, "le gouvernement, puis le Parlement, vont devoir s'emparer de ce texte et du sujet global de l'emploi et du marché du travail" puisqu'"il ne peut être question (..) de priver la représentation nationale de son droit de débattre et décider" sur ces "sujets essentiels".
De son côté, Guillaume Balas, secrétaire général du courant du ministre Benoît Hamon (Un Monde d'Avance), a demandé aux parlementaires de "jouer pleinement leur rôle dans ce débat crucial autour de la sécurisation de l'emploi". Le dialogue social, écrit-il dans un communiqué, "ne saurait impliquer la réduction de l'espace de débat légitime de la représentation nationale, ni sa transformation en une chambre d'enregistrement du dialogue social". Il a dit attendre "un débat approfondi et détaillé sur cet accord, y compris en améliorant le texte si nécessaire".